Namibie
L’opération Hornkranz lancée par l’armée en décembre pour lutter contre la criminalité est remise en question par les populations.
Les soldats dans la ligne de mire des citoyens. Ces derniers sont accusés d’actes répréhensibles sur la population. Le site The Namibian relève des temoignages de certains d’entre eux. Samedi dernier, une femme a été sauvagement battue à Windhoek, dans un bar à Katura écrit le site.
“Je suis tellement traumatisée. J’essaie de comprendre pourquoi ils font cela. A quoi cela sert-il ? On n‘était pas censés être là ? Ils nous ont donné des coups de pied et nous ont frappés avec leurs matraques. Je me suis évanouie après qu’une personne m’ait frappé à la tête.”
Ces gens attaquent par hasard. Qui leur a donné le feu vert pour le faire ? Qu’est-ce qu’ils espèrent ? Je me demande. Attaquent-ils aussi les gens dans les quartiers aisés ? J’essaie juste de comprendre. Personne ne parlait mal et tout le monde se comportait bien. Je vais les poursuivre en justice “ explique Luise Mwanyangapo, une autre victime de cette unité spéciale en charge de la criminalité.
Ces actes de violence sont relayés par la presse namibienne avec images à l’appui. Qu’importe, de son côté, le porte-parole du ministère de la Défense, Petrus Shilumbu, a refusé de les commenter.
Quant à la présidence, dans un tweet, le président Hage G. Geingob se dit préoccupé par ces informations parues dans les médias. Ce tweet rappelle en outre la loi fondamentale du pays qui invite aux respects de la dignité des personnees et demande aux populations de dénoncer de tels actes.
Presidency concerned over reports of heavy handed behaviour by soldiers conducting joint crime patrols with police. pic.twitter.com/65meXLYu2o
— Presidency | Republic of Namibia (@NamPresidency) April 29, 2019
“Bien que nous soyons tous conscients que le fléau de la criminalité et de la violence est une menace pour la paix et la stabilité de notre société et doit donc être combattu, cela doit se faire dans le strict respect des droits et libertés des citoyens” a tweeté le président.
Pour certains, la présence de l’opération Hornkranz entrave le respect des droits de l’Homme dans un pays relativement calme. Depuis, le début de cette opération, deux plaintes ont été déposées contre deux policiers pour violence, mais aucun procès n’a encore été ouvert.
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